Re: 2013 Spring US Hardcourts, Allez!
No, I don't think Mika said anything against Gilles, he just referenced Paire's match against Gilles last week, which I cannot really recall why he thought Paire was acting anything bad, I mean, in his usual self of getting upset and breaking rackets which is quite normal for Paire, and the behavior was bad but many players did those. Not sure what Mika was trying to infer. I don't think Gilles was affected by Paire in any way, Gilles was too busy getting upset at himself the whole match. I think Mika was just trying to give a reason to back his own behavior up by suggesting that Paire was behaving badly against Gilles last week. Mika is an old fox, he knows how to wind up the youngster. I'm just mad that Paire so easily fell into the trap and proceeded to self-destruct as Mika had hope for. Oh well, he has a lot of maturing to do.
Anyway, this is in the paper, which I think clear up your question...
Michaël Llodra et Benoît Paire se sont violemment accrochés durant leur premier tour. Un seul vainqueur, Llodra, et un grand perdant, le tennis français.
ÊTRE NÉ FRANÇAIS n’immunise pas contre le syndrome de la connerie, pas même en représentation à l’étranger. Hier, sur le court no 1 de Key Biscayne, Michaël Llodra et Benoît Paire ont transformé leur match du premier tour en une pitoyable commedia dell’arte. Mais la pièce n’a fait rire personne. Surtout pas le public américain, bien incapable de comprendre les tenants et aboutissants de cette triste joute verbale, mais qui n’hésita pas à conspuer Paire à sa sortie du court. Et pour cause : ulcéré par ce qui venait de se passer, le battu du jour (7-6, 6- 2) s’était directement dirigé vers l’arbitre pour lui serrer la main, avant de quitter précipitamment le terrain. Pas un mot ou un geste pour Llodra. « C’est pas compliqué, je ne lui parlerai plus jamais », assénait Paire, une demi-heure plus tard, animé d’une rage glaciale. Mais que diable s’était-il donc passé ? Évidemment, chaque joueur racontera « sa » version de l’affaire. Versions qui convergent vers la même conclusion : m’sieur, m’sieur, c’est l’aut’ qu’a commencé ! Ou comment confondre court de tennis et cour de récréation... Llodra et Paire s’accordent au moins sur un point : jusqu’à 3-0 pour l’Avignonnais au premier set, le baromètre du match était au beau fixe.
C’est au changement de côté que le ton monta brutalement. «À 1-0, 30-0, je commets une double faute que l’arbitre met un peu de temps à annoncer, raconte Llodra. Et je vois que Benoît fait un geste d’agacement à son encontre. Au changement de côté, je lui glisse juste : “Ne commence pas à mettre la pression sur l’arbitre. Ne te comporte pas comme un petit merdeux, comme contre Gilles Simon (à Indian Wells).” Mon idée était de calmer le truc tout de suite. Ce n’était pas une insulte. Jamais je ne lui ai dit qu’il étai un petit merdeux. Mais il m’a répon “Je t’emmerde”, comme ça. » et c’est parti Il faut être bien naïf (et Llodra ne l’est évidemment pas...) pour croire qu’une telle remarque pouvait rester lettre morte. Pas spécialement réputé pour son tempérament zen, Paire est déjà célèbre sur le circuit pour sa capacité à péter un câble dès le premier coup de vent. En un quart de seconde, le ver était dans le fruit. « Franchement, je n’ai rien compris, explique Paire. Sauf que Mika a tout fait pour me déstabiliser alors que je dominais tranquillement la rencontre. Il m’a clairement et sciemment insulté, en me traitant de pleureuse et de petit merdeux. Dès que je lui demandais des explications, il me répondait : “Ferme ta gueule ! J’ai huit ans de plus que toi, tu me dois le respect.” Je trouve inacceptable qu’on me parle comme ça. Désormais, je sais à quoi m’en tenir. Ce n’est pas quelqu’un de bien. C’est quelqu’un de faux qui est prêt à tout pour gagner un match. » Paire aurait pourtant pu se sortir du piège. Il bénéficia en effet de cinq balles de premier set. Mais Llodra, qui s’était précédemment pris un warning dans l’affaire, le lui déroba dès sa première occasion, à 8-7 dans le tie-break. « Dans des matches comme ça, il y a deux solutions, glisse le Parisien. Soit on se monte le bourrichon et ça devient n’importe quoi. Soit on ferme sa gueule et on joue. C’est ce que j’ai fait. Benoît, lui, s’est complètement fissuré dans le deuxième set. Il faisait n’importe quoi en essayant de m’allumer. Au bout du compte, c’est lui qui s’est ridiculisé. »
À bientôt trente-trois ans, Llodra sait jouer de son expérience. Il feint notamment l’innocence comme un grand tragédien. Mais son probable coup de Jarnac n’a fait qu’accentuer l’image déplorable (et en partie injuste) que Paire charrie sur le circuit ATP. À force d’enchaîner les coups de sang et les jets de raquette, on finit par ressembler à une caricature de soi-même.