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Tracking Gaël Monfils
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Monfils a choisi Rasheed
Le demi-finaliste de Roland-Garros sera désormais entraîné par l’Australien Roger Rasheed, ancien coach de Lleyton Hewitt.
AU PETIT JEU des devinettes, il fallait se méfier des apparences. Samedi, Gaël Monfils avait embarqué dans un avion, traversé l’Atlantique et déballé ses bagages à Miami. Miami, Miami... mais oui, mais c’est bien sûr ! Le demi-finaliste du dernier Roland-Garros, en quête d’un entraîneur depuis sa rupture avec Thierry Champion et l’entité Lagardère il y a treize jours, venait de nous aiguiller sur la piste qu’on savait la plus chaude. La Floride, c’est là où travaille Tarik Benhabilès, son ancien coach qu’on allait pouvoir nommer bientôt, la main à couper, son « ancien futur coach ».
Problème, tout le monde n’est pas Sherlock et cette piste n’était que coïncidence. « Gaël est là-bas parce que Philippe Manicom (son kiné personnel) a un pied-à-terre sur place et que c’était l’endroit parfait pour s’acclimater à la chaleur avant les tournois de Toronto et de Cincinnati », corrigeait Dominique Cordier, l’attaché de presse de Monfils. Mine de rien, nous n’étions pas tout à fait bredouilles. Indirectement, nous avions confirmation que Monfils jouerait bien à Toronto la semaine prochaine, ses bobos à l’épaule droite et à la cheville gauche étant désormais « cicatrisés ».
Il ne manquait plus qu’une pièce au puzzle : le nom de l’entraîneur mystère. C’est Roger Rasheed, alias « pas n’importe qui ». Australien, né à Adélaïde voilà trente-neuf ans, Rasheed est essentiellement connu (exclusivement connu ?) pour avoir été le coach d’un p’tit gars d’Adélaïde comme lui, Lleyton Hewitt. Les références du monsieur ne sont pas à traiter par le mépris, même si on ne peut pas s’empêcher de remarquer que, pendant la période Rasheed, juin 2003-janvier 2007, Hewitt a certes disputé une finale à l’US Open (2004) et une à l’Open d’Australie (2005), mais est aussi passé de no 1 à no 20 mondial. Du déclin d’un des meilleurs joueurs des années 2000, Rasheed n’est peut-être pas coupable, ni même responsable. Mais il se trouve que sur son CV il n’a pas d’autres références d’entraîneur à faire valoir. Le milieu s’est d’ailleurs souvent interrogé sur ses compétences, lui reprochant d’avoir trop pensé à faire faire de la gonflette à Hewitt au lieu de réformer son jeu.
Dans les archives de la banque mondiale du tennis, le dénommé Rasheed Roger n’a pas non plus laissé un souvenir impérissable. Au début, il a été présenté comme un grand espoir sur son île (phénomène de précocité, il s’était qualifié à seize ans pour l’Open d’Australie en 1985) et, à la fin, on parlait de lui comme d’un bon garçon trop souvent blessé et qui n’avait jamais percé, son meilleur classement, 192e en mai 1992, en attestant. Ces derniers temps, « R. R. » donnait dans le commentaire télé pour Channel 7 et fit parler de lui cette année en divaguant à l’antenne sur le petit short moulant de Venus Williams.
« C’est un mentor »
Ce n’est évidemment par cet argument qui a séduit Monfils. « Moi, je voulais entendre un autre discours, nous disait hier l’actuel 35e mondial. Ce qui m’a attiré, c’est d’abord qu’il est celui qui a fait Hewitt (c’est un peu exagéré, on l’a vu). C’est donc quelqu’un qui a l’expérience du haut niveau, qui est très branché sur le physique et c’est un mentor, un type avec un gros caractère. Je l’ai contacté personnellement il y a dix jours et, depuis, nous avons régulièrement échangé. Tout de suite, il a été emballé par le projet. Je lui ai parlé de trois axes : travail, travail et objectifs. Les objectifs, c’est d’abord d’être très bon aux Jeux Olympiques et, pourquoi pas, de finir l’année dans le top 15. »
À ce stade, trois questions s’imposent. Question 1 : après avoir beaucoup papillonné ces vingt-cinq derniers mois, passant de Thierry Champion à Olivier Delaître à Tarik Benhabilès à Pier Gauthier, puis de nouveau à Thierry Champion, Monfils considère-t-il Rasheed comme un intérimaire ? « Pas du tout !, assure-t- il. Notre contrat court jusqu’à la fin de l’année mais nous sommes d’accord pour une association à long terme. Il sera avec moi à Toronto, Cincinnati et à l’US Open. Idem pour la saison indoor. » Que Rasheed soit le père d’une fille de dix-neuf mois, que sa base australienne soit à l’autre bout du globe ne seraient pas, selon Monfils, matière à problème. Question 2 : pourquoi avoir opté pour une première expérience avec un coach étranger, sachant que Monfils n’est pas à proprement parler anglophone ? « Mais non, je me débrouille très bien en anglais ; c’est juste que devant les journalistes je n’ose pas trop. Que Roger soit australien n’a eu aucune influence sur mon choix. C’est un entraîneur qui peut me faire avancer, c’est tout ce que je vois. » Question 3 : Rasheed a-t-il donné son feu vert à la présence de Manicom dans la future structure ? « Oui, répond Monfils. Ils se sont parlé au téléphone et tout est en ordre. » Voyons voir maintenant si Monfils va hurler des « Come on ! », le cri de guerre du Hewitt triomphant.
FRÉDÉRIC BERNES
http://www.lequipe.fr/Tennis/20080720_100016_l-entraineur-de-monfils-voit-grand_Dev.htmlL'entraîneur de Monfils voit grand
Roger Rasheed est optimiste. Le nouvel entraîneur de Gaël Monfils ne tarit pas d'éloges à son sujet («Il a une couverture du terrain incroyable, c'est un contorsionniste. Il est unique, surtout au ralenti !») et devine de grandes choses pour lui : «Entrer dans le Top 5, gagner un Grand Chelem est largement dans ses cordes. Cela dépendra juste de sa capacité à devenir régulier et à pouvoir enchaîner semaine après semaine. C'est ce qui le sépare pour l'instant des tous meilleurs.»
Pour autant, l'ancien coach de Lleyton Hewitt ne veut pas précipiter les choses et précise qu'il «est inutile de se mettre la pression en ciblant tel tournoi ou tel classement.» Rasheed semble pour l'heure impressionné par le mental du Français et souligne qu'il a été «bluffé» par un joueur capable de lui-même téléphoner à un entraîneur pour l'embaucher : «Normalement les joueurs passent par les agents. Là c'est lui qui a pris les choses en main et j'avoue que ça m'a séduit. J'ai eu d'autres offres mais je cherchais d'abord quelqu'un avec du caractère.»
Le technicien sent Monfils «prêt à s'investir dans quelque chose de solide» et «part sur du long terme (car) pour réussir, il faut un travail de longue haleine. La plupart des grands champions bénéficient d'un encadrement stable. Gaël le sait.» Cette nouvelle collaboration ne fait donc que des heureux, surtout dans la famille de Rasheed. «Je vais venir à Paris. Ma fille va adorer !»
http://www.lequipe.fr/Jo/breves2008/20080806_140828_monfils-c-est-extraordinaire_Dev.htmlJO - Tennis - Monfils : «C'est extraordinaire»
Toute l'année, il parcourt le monde. Toute la saison, il part glaner ses points ATP, saute d'avion en hôtel en club. Mardi, Gaël Monfils s'est posé au village olympique et il savoure comme un junior, assis dans le vestiaire de Roland-Garros à côté de Roger Federer. Dans sa tenue olympique siglée France et d'un autre sponsor que le sien, le demi-finaliste 2008 des Internationaux de France a les yeux de Chimène pour les Jeux Olympiques qu'il vit pour la première fois : «Le village m'a marqué. Voir tous les sportifs, l'ambiance et l'ampleur des Jeux, je trouve cela extraordinaire. J'ai vu Tyson Gay, cela m'a fait plaisir. J'ai rencontré Dirk Nowitski, Pau Gasol, ce sont des idoles. J'adore voir comment cela se passe, échanger avec eux, voir ce que les Jeux Olympiques représentent pour eux.» Comme la plupart des champions français, il a vécu son apprentissage à l'Insep où tous les sports se côtoient et cet environnement multisports lui rappelle à la puissance 1000 ses "jeunes" années.
Pour les sceptiques sur la motivation des joueurs de tennis lors des JO, il suffit juste de regarder Gaël Monfils. Ses yeux brillent comme un enfant devant une vitrine de Noël à l'évocation du village. Chacun connaît son goût pour les sports US, mais Gaël Monfils aime le sport en général et se nourrit de toutes les rencontres. Au village olympique, il est servi. Levé tôt mercredi en raison du décalage horaire, il est sorti discuter avec d'autres athlètes. Peu importe qui, il a juste envie de profiter et de partager. «Cette semaine, je vais aller voir des sportifs pour parler avec eux, voir ce que les JO représentent pour eux et aller voir les sportifs d'expérience comme Olivier Girault (Ndlr : capitaine de l'équipe de France de hand). Je l'aime beaucoup, avoue le Français. On avait un peu parlé ensemble à Paris, je vais essayer d'aller le voir dans la semaine pour lui parler un peu, cela va me faire du bien.»
«Il faut gérer l'excitation»
Parce que l'émerveillement ne doit pas tourner à l'aveuglement, Gaël Monfils ne veut pas perdre de vue son objectif : «Honorer le drapeau français pour la première fois, cela me fait plaisir à 100%. Mais ce que je veux vraiment, c'est ramener une médaille à la France. J'en ai les moyens. L'objectif est fort pour moi, mais je mets la barre encore plus haute parce que je représente la France.» Pour réussir son pari, il doit donc digérer ses problèmes gastriques, en bonne voie de guérison, qui l'ont contraint à l'abandon contre Tommy Haas à Cincinnati et rester centré sur la compétition qui débute dimanche. «Le plus dur sera de gérer l'excitation. Sur le terrain, il ne faut pas avoir envie de trop bien faire, de vouloir trop représenter les couleurs françaises. Il va falloir être entre les deux. Mais c'est extraordinaire, c'est beau et je ne vais pas lâcher, prévient la "Monf" qui se voit bien également avec une médaille en double aux côtés de Gilles Simon. Je sais par exemple que je ne suis pas encore prêt à 100% aujourd'hui, mais j'ai déjà envie de jouer. Je sais qu'il faut que je m'entraîne bien pour arriver au top.»
La concentration sera donc un élément clé à plusieurs niveaux. Le 42e joueur mondial doit maîtriser ses émotions à l'extérieur et contenir son physique dans des conditions difficiles avec beaucoup d'humidité et de fortes chaleurs étouffantes. Toujours très -voire trop- généreux dans l'effort, Gaël Monfils doit maîtriser ses fameuses glissades et surtout se montrer agressif pour éviter l'usure physique. «Les conditions ne sont pas faciles, il fait hyper lourd. On transpire super vite et énormément. Les balles ne sont pas super, elles s'usent très vite et le rebond est très haut, énumère le Parisien qui est épaulé par Cédric Pioline, responsable du haut niveau masculin à la Fédération, pendant ses JO. Ce sont des conditions que je peux aimer, mais on n'a pas trop le droit d'avoir des sautes de concentration. Il va falloir que je me concentre énormément.» Après avoir rêvé au village, Gaël Monfils veut donc rêver sur le terrain. Quand il avoue qu'il connaît le même état d'excitation qu'avant la demi-finale de Roland-Garros. Ca promet !
Sophie DORGAN, à Pékin