Re: Clay season 2012, "Take Two" most definitely
L'Equipe's postmordem:
Autopsie d’un échec
Incapable d’évoluer au même niveau que les Américains, avec un Isner bluffant, l’équipe de France a fini le nez dans la poussière.
Carlo un extraordinaire leader. Deux mois après avoir dégommé Roger Federer (3e mondial) à Fribourg, trois semaines après avoir épinglé Novak Djokovic (no 1) à Indian Wells, John Isner a successivement dégoûté Gilles Simon (13e) et Jo-wilfried Tsonga (6e) sur le central du MCCC. Tout le monde le savait capable de pratiquer un tennis terrific. Personne ne l’imaginait en mesure de soutenir cette hauteur de vue du premier au dernier point. Hier, dans un match de muerte contre un Tsonga « extrêmement concentré et concerné » (dixit Arnaud Di Pasquale), il n’a jamais baissé de pied, y compris après la perte du troisième set. Chapeau bas. L’hommage unanime de ses camarades mais aussi du clan français témoigne du respect immense suscité par sa performance. « L’équipe de Courier est belle, ambitieuse et défend des vraies valeurs, a souligné Forget, admiratif. Et John a tout simplement été énorme. »
TSONGA AURAIT-IL PU MIEUX FAIRE ?
Oui, en ne concédant pas bêtement (deux fautes en coup droit, deux doubles fautes) son service au huitième jeu du premier set. De même à l’entame du quatrième set jugée « catastrophique » par Nicolas Escudé au micro de Sport + : « Des fautes directes, du déchet, un break et derrière, c’est quasiment fini… » Pour le reste, Tsonga a été battu par un Isner supersonique, qui a tout de même écarté onze balles de break sur douze lors de ses deux simples. Pour l’anecdote, sa seule rature (qui offrit le troisième set au Français) résulta d’une double faute… « Ça m’agaçait de voir que je l’admirais autant, avoua Forget. Vous ne pouvez pas savoir comme ça me gonflait… Chaque fois qu’il était dos au mur, il sortait un coup fabuleux. Plus je le voyais comme ça, plus je disais à Jo que ça allait tourner. Mais ça n’est jamais arrivé. » Pour sa part, « JWT » a donné tout ce qu’il avait dans le ventre. « Autant j’avais trouvé son attitude sur le match de Harrison assez moyenne, autant, là, il n’a jamais baissé la garde, dit Forget. Je l’ai trouvé hyper vaillant. Mais Isner m’a bluffé. Chaque fois qu’il évoluait sur le fil du rasoir, ça a basculé de son côté. » De quoi apporter de l’eau au moulin du capitaine français. Depuis des années, il martèle à ses joueurs le mêmeconstat : « Progressez individuellement, l’équipe n’en sera que plus forte. » Tous les joueurs français présentent des lacunes. Le week-end monégasque l’a confirmé : malgré le succès marketing des « Nouveaux Mousquetaires », l’équipe de France n’a pas encore la stature pour décrocher le saladier d’argent.
LA TERRE BATTUE ÉTAIT-ELLE
LA SURFACE ADÉQUATE ?
Oui et non. À l’heure d’affronter cette équipe américaine ( Fish, Isner, les Bryan – tous des cadors sur dur), n’importe quel capitaine au monde opterait pour l’ocre. Y compris Jim Courier ! « Le choix le plus logique, a-t-il répété après le succès des siens. Mais il se trouve que notre double et John adorent évoluer sur cette surface. » Dubitatif dans un premier temps, Forget voulait avant tout éviter un choix précipité. Il laissa donc à ses joueurs le soin de se réunir (dès le dimanche soir de Vancouver) puis de consulter les absents, Richard Gasquet et Gilles Simon. Résultat du sondage ? Un plébiscite pour la terre (six votes sur six). « En plus, quand je vois le match de John et de Jo, je ne vois pas un match de terriens, je vois un grand match de tennis, dit Forget. La problématique qu’isner a posée à Jo aurait été strictement la même sur un Greenset lent. Où s’est fait la différence ? Sur la capacité d’isner à être plus opportuniste sur ses jeux de retour. Ce serait faire fausse route que de critiquer le choix de la terre battue. » Avant de se prononcer, le capitaine poussa le bouchon du doute si loin qu’il posa même à ses gars une question subsidiaire : « Et que fait-on en cas de forfait de Gaël ? Ils m’ont donné exactement la même réponse ! Si j’ai douté un temps, c’est parce que je ne croyais pas que ce choix était aussi flagrant dans leur esprit. » Sauf que Tsonga, hier, contredisait cette version : « Si on avait su que Gaël ne serait pas là, on serait peutêtre partis sur une autre surface. » Le résultat final a en tout cas confirmé les craintes de Forget, affichées dans L’équipe du 14 février dernier : « Ce n’est jamais bon de choisir une surface uniquement pour pénaliser l’adversaire. » La synthèse de Brad Gilbert appuyait encore plus là où ça fait mal : « C’est une grande chance pour les États-unis que Jo et les Français ne soient pas à leur meilleur sur terre battue et qu’ils aient sous-estimé le potentiel d’isner sur cette surface. »
L’ABSENCE DE GAËL MONFILS
A-T-ELLE PESÉ LOURD DANS LA BALANCE ?
Sûrement. Mêmes’il est impossible de réécrire l’histoire, Monfils aurait sans doute fait peser une tout autre menace sur Isner que Gilles Simon l’a fait vendredi. « Quand il se sent bien, je suis persuadé que Gaël possède les armes pour battre ou au minimum emmerder Isner sur terre battue, explique Forget. Il frappe fort, il retourne tout parce qu’il est adroit et il ramène un nombre incalculable de balles. Mais j’ai dû faire sans lui commej’avais dû faire sans Jo pour la finale de Belgrade. » Déjà forfait à Cordoue, en septembre dernier, présent mais laissé sur le banc à cause d’une blessure au genou à Vancouver, en février, « la Monf » n’est pas arrivé diminué à MonteCarlo. Il s’est blessé le dimanche matin en frappant un smash. Non pas au genou mais à l’aine (déchirure, dix jours d’arrêt). Comment prévoir pareille tuile ?… Depuis sa formidable campagne 2010, Monfils est devenu un joueur pivot en équipe de France. Son investissement n’est plus remis en cause. Ses résultats en Coupe Davis depuis deux saisons valident sa sélection. Restent ses incessants problèmes physiques… « J’aimerais que Gaël fasse évoluer sa carrière vers plus de sérénité, glisse Forget. Pour qu’il montre son potentiel de manière continue. Oui, j’ai des regrets qu’il n’ait pas été avec nous ce week-end… Quand les Serbes gagnent, tous les meilleurs sont là. Pareil pour les Espagnols. Nous, on a souvent dû jouer une rencontre en devant composer avec des forfaits. C’est dommage. »
PARTIR À QUATRE ÉTAIT-IL UNE ERREUR STRATÉGIQUE ?
Peut-être… Mais rien ne prouve qu’avec deux jours de préparation supplémentaire Gilles Simon se serait montré capable de dominer John Isner vendredi. Surtout ce John Isner-là… « Oui, j’ai pris un risque en venant à quatre, admet Forget. Et je l’assume. Maintenant, Gilles aurait-il été capable de gagner avec deux ou trois entraînements de plus ? Franchement, je ne le crois pas. Il a fait ce qu’il a pu ce jourlà contre ce joueur-là. »
Cependant, hier, Tsonga regrettait qu’il n’ait pas pu le fatiguer plus longtemps : « Si Gilles avait pu gagner un set vendredi, le peu qu’il manquait pour faire la différence, on l’aurait peut-être eu… » La question d’un éventuel rappel de Richard Gasquet ne se pose tout simplement pas. Blessé au coude droit, s’estimant incapable de servir, le Biterrois a déclaré forfait par téléphone pour ce quart de finale. « Ma discussion avec lui a duré quarante-cinq secondes, racontait Forget en début de semaine. Il n’a donc jamais été question que je le sélectionne. » Privée de ses deux meilleurs spécialistes de terre battue ( Monfils, Gasquet), confrontée deux jours durant à un ultra-terrestre de 2,06 m, l’équipe de France a fini le nez dans la poussière. C’est infiniment triste mais loin d’être illogique.
Nothing too interesting. Forget said Jo played his heart out, that he's sorry that Gael can't be there... yes, giving credits to all his favorite boys, and the only thing he could say about Gilles is that it couldn't have made a difference if Gilles had 2 more days of preparation. Typical, only the headboys deserve praises, even the one who didn't come. And the substitute? who cares.
I must say what Tsonga said take the cake, I highlighted that part, he said something like if Gilles had been able to make 1 more set to tire out Isner, it could have made a difference (for his match). Wow, classy leader Jo is, so its Gilles' fault now that Jo lost his match? that he didn't tired Isner enough 2 days ago for the mighty Jo to slay? What a leader, can't even take on his own loss without blaming others.
Sorry, I had enough of Jo, he has no class, 2010 AO QF when Nole was leading him 2-1 sets and got really sick and had to puke and consequently lost the next 2 sets to Jo, and when Jo was interviewed, the interviewer asked when he noticed Nole was sick, and Jo said 3 years ago (essentially implying that Nole was faking it). Since then, I lost a lot of respect for Jo. And today, I think I lost whatever respect I have left for him. Rant over.