First some links where we can be sure to find some or will be shortly in the future.
Tracking Gaël Monfils
GaëlMonfils.Com Coming Soon, it says!
Tracking Gaël Monfils
GaëlMonfils.Com Coming Soon, it says!
La sélection :
Simple hommes :
Jo-Wilfried Tsonga
Paul-Henri Mathieu
Gilles Simon
Gaël Monfils
Double hommes :
Michaël Llodra - Arnaud Clément
Jo-Wilfried Tsonga - Gaël Monfils
It's written that he'll probably go alone in Bastad and that according to Xavier Moreau, project manager of Team Sports Lagardere, Gael's demands were incompatible with his remaining in the structure of training in Paris.Gaël Monfils ne s'entraînera plus sous la houlette de Thierry Champion et du préparateur physique Rémi Barbarin. Quelques mois après être revenu dans le Team Lagardère, "La Monf" a décidé de se séparer des deux hommes, et se débrouillera seul pour le tournoi de Bastad, qui commence lundi. Selon Xavier Moreau, responsable du Team Lagardère, le joueur de 22 ans a des exigences incompatibles avec son maintien dans la structure d'entraînement. (Avec AFP)
Monfils-Champion, c’est fini
Le demi-finaliste de Roland-Garros a décidé de quitter son coach et de renoncer à la structure mise en place au Team Lagardère.
DEPUIS VENDREDI soir, Thierry Champion n’est plus le coach de Gaël Monfils. Le demi-finaliste du dernier Roland-Garros l’a annoncé personnellement à son entraîneur, quelques heures après avoir eu un entretien avec Arnaud Lagardère. Par là-même, il quitte la structure mise en place autour de lui au Team Lagardère, qu’il avait réintégré en novembre dernier après avoir passé quelques mois aux États-Unis chez Tarik Benhabilès. Bizarre autant qu’étrange ? Pas tant que ça, si l’on dévide le fil des relations qui liait les deux parties depuis le tournoi de Roland-Garros. Introduit dans l’entourage de Monfils par son père, Rufin, l’acupuncteur Philippe Manicom avait progressivement pris une place de plus en plus importante dans la vie quotidienne du joueur. « J’avais commencé à sentir des trucs dès que Gaël s’est mis à gagner des matches à Roland, explique Champion. C’est un peu la rançon du succès : de plus en plus de gens rôdaient autour de lui. Mais, à un moment donné, c’est lui qui prend les décisions. Sur et en dehors du terrain. Voilà, il a fait son choix… On l’accepte, même si on se demande ce que l’on peut bien se reprocher… »
Après avoir pris quelques jours de repos à Barcelone, Monfils était réapparu sur le circuit lors du tournoi de Nottingham. Même s’il y atteignit les demi-finales (battu par le futur vainqueur, Ivo Karlovic), il devint vite patent que ses rapports avec le duo Champion (coach)-Barbarin (préparateur physique) étaient de jour en jour plus distanciés. Si l’on excepte les quelques heures qui couraient de son échauffement du matin au débriefing qui suivait ses matches, le joueur passait ainsi le minimum de temps avec ses entraîneurs. Il leur préférait la compagnie de Manicom, avec qui il discutait parfois en créole, excluant ainsi de facto toute forme de communication. Victime d’une tendinite à l’épaule durant Nottingham, Monfils déclara ensuite forfait pour Wimbledon. De ce renoncement surgirent encore des analyses discordantes. Entre la structure médicale du Team Lagardère (qui l’estimait apte à jouer) et Manicom (qui appuyait ce forfait), c’est peu dire que le courant ne passait pas… Christophe Gaillard, son ostéopathe particulier, apprit ainsi sa défection plus d’une heure après l’annonce officielle de son retrait ! D’où le désir du duo Champion-Barbarin de clarifier la situation au sortir de Wimbledon. Depuis dix jours, de réunions en coups de fil, Monfils a pris le temps de mûrir sa décision. Selon un communiqué publié hier par Xavier Moreau, le responsable du Team Lagardère, « le joueur avait des exigences incompatibles avec son maintien dans notre structure ».
Champion : « Je m’y attendais un peu »
Il suffit de lire entre les lignes pour comprendre que Monfils, injoignable hier, a privilégié ses relations avec Philippe Manicom à la poursuite de son travail avec Champion. L’un était en effet exclusif de l’autre. « Honnêtement, je m’y attendais un peu, reconnaît Champion. Je respecte la décision de Gaël et je ne la commenterai pas. Mais je sentais que son avenir allait changer. Quand il est revenu chez Lagardère, il était blessé, à la fois physiquement et moralement. Il fallait être patient, et tout le monde, y compris le corps médical, a passé beaucoup de temps à discuter avec lui pour le remettre en selle. Je crois que le travail a été fait et bien fait. Quand il a repris la compétition et que les résultats tardaient à venir, on était peinard. Peu de gens croyaient en lui. Et puis, durant Roland, d’autres personnes se sont greffées sur son entourage… C’est devenu plus difficile pour nous. »
Le souhait de Champion est de poursuivre son travail chez Lagardère. Celui de Monfils pourrait être de retourner s’installer aux États-Unis. Chez Benhabilès ? Peut-être, même si les propositions ne devraient pas manquer pour un joueur qui s’est pourtant séparé cinq fois de son entraîneur en vingt-deux mois (Champion un première fois en septembre 2006, puis Pier Gauthier, Olivier Delaitre, Tarik Benhabilès et à nouveau Champion !). En attendant, sauf changement de dernière minute, il devrait se rendre seul au tournoi de Bastad, qui débute demain, en Suède. À moins qu’il décide, au vu des circonstances, de rayer cette compétition de son programme.
VINCENT COGNET
MONFILS, L’AUTODEFENSE
Critiqué après son récent divorce d’avec Thierry Champion, le Français s’explique sur les raisons de son choix.
Porte d’Auteuil, 17 heures, hier. Le court Philippe-Chatrier n’est pas loin, et Gaël Monfils, demi-finaliste du dernier Roland-Garros, débarque à la brasserie « Le Murat » accompagné de son kiné, Philippe Manicom. C’est là que son nouveau chargé de communication, Dominique Cordier, a arrangé le rendez-vous voulu par le joueur. Samedi dernier, on apprenait que Monfils, vingt et un ans et trente et unième mondial, plaquait Thierry Champion et la structure Lagardère avec. Encore un changement de coach, se disait-on. De lui-même, Monfils a compris qu’une mise au point sur sa situation floue serait la bienvenue. Ouvrez les guillemets.
« POURQUOI VOUS ÊTES-VOUS séparé de Thierry Champion et du Team Lagardère ?
– En premier, j’ai arrêté avec Thierry et Rémi (Barbarin, son préparateur physique). Ensuite, comme dans la structure il n’y avait pas un coach de libre, j’ai dit à Arnaud (Lagardère) que j’avais des vues vers l’extérieur. Et naturellement, je suis parti.
– Qu’est-ce qui n’allait plus avec Champion ?
– Il y a eu des incompréhensions, un malaise s’était installé, c’était tendu. Après notre discussion à Wimbledon, j’ai compris que c’était cassé. J’ai lu que j’avais demandé des choses démesurées et incompatibles avec le fonctionnement du Team et qu’on m’avait donc mis dehors. Que je choisisse mon coach, c’est démesuré ? Que je demande à travailler avec mon kiné, c’est démesuré ?
– Justement, il semble que la présence à vos côtés, depuis Roland-Garros, du kiné et acupuncteur Philippe Manicom ait posé problème…
– Mais de quoi on parle ?
– Le Team Lagardère dispose de son propre staff médical et il ne voyait peut-être pas d’un bon oeil de vous laisser avec quelqu’un qu’il ne pouvait pas “contrôler”.
– C’est bizarre. Quand j’ai fait la demi-finale à Roland-Garros, ça ne gênait personne que Philippe soit là. Et après, bim ! On l’a traité comme un bouc émissaire. Après mon forfait à Wimbledon, ça a été scandaleux. Philippe s’est fait descendre. Il y avait un clan qui disait que je pouvais jouer et l’autre non. Comme j’ai dit “non”, on a dit que j’étais sous l’influence de Philippe. J’avais mal à l’épaule et on ne joue pas si on a mal. Personne n’a le droit de commenter ma décision, personne ! Trop de gens ont parlé pour moi. Et ça, j’ai pas aimé !
– Que vous apporte Philippe Manicom que vous n’aviez pas avant ?
– Premier point : je n’ai plus peur de me blesser depuis qu’il s’occupe de moi. Deuxième point : c’est une personne que mon père m’a présentée pour m’aiguiller. Ils sont en contact permanent et Philippe me rassure, me protège. J’ai entendu parler d’une histoire comme quoi il pourrait me charger. Jamais il ne m’a demandé de prendre des produits. Monpère ne va pas me mettre dans les mains d’un gars dangereux. Il n’est pas fou, mon père ! Mes parents ont quand même fait une contre-enquête sur Philippe et ils n’ont rien trouvé.
– Est-ce qu’en vous rapprochant de lui, vous ne vous êtes pas éloigné de Thierry Champion ?
– Je ne sais pas. Mais je veux remercier le Team et Thierry. Je ne suis pas un ingrat.
– Après Champion “première époque” , vous avez travaillé avec Pier Gauthier, puis Olivier Delaître, puis Tarik Benhabilès, puis de nouveau Champion. Tout ça en deux ans (lire par ailleurs). Et voilà que vous allez encore changer de coach. Pourquoi cette instabilité ?
– Présenté comme ça, c’est péjoratif. Ça me fait passer pour le mec capricieux qui pratique le coaching “ Kleenex ”. Et c’est faux ! Chacun de mes coaches m’a apporté un truc extraordinaire. Chaque fois que je changeais, c’était pour aller chercher plus haut. Et cette fois, c’est pareil. Je ne quitte jamais pour quitter. Je ne me suis jamais trompé et jamais je n’ai eu un seul regret. C’était toujours la bonne personne au bon moment.
– Mais comprenez-vous qu’un mois après avoir atteint les demi-finales de Roland-Garros, ce divorce puisse interpeller ?
– Oui, certains doivent se dire :“Ça y est, on l’a encore perdu”. Y en a même qui pensent que je m’en fous d’être champion ou pas. Souvent, les gens parlent pour moi, et moi je me tais. J’ai décidé qu’il fallait que ça change, et c’est pour ça qu’on est là aujourd’hui. Je veux qu’on arrête de croire que je suis une marionnette. Je sais ce que je fais. Alors, quand j’entends que je suis un gosse ingérable, que je suis un branleur qui fout en l’air sa carrière, que je suis influençable, ça me scotche. Mon but ultime, c’est d’être un très grand joueur de tennis.
– Pensez-vous que vous devrez à l’avenir vous stabiliser avec un coach pour devenir plus performant ?
– Écoutez : depuis que je suis jeune, j’ai été habitué à changer sans arrêt de coach, et ça ne m’a pas si mal réussi. J’ai commencé avec mon père puis je suis allé avec Richard Warmoes, puis à la FFT, puis avec Luigi Borfiga, puis Guillaume Marx puis Olivier Delaître. Le changement ne me fait pas peur.
– Lundi, vous avez déclaré forfait à Bastad. Quel était le problème ?
– Je me suis fait une entorse à la cheville gauche en m’entraînant, là-bas en Suède, lundi matin. En courant pour relever une amortie, mon pied s’est pris dans un trou et ça a twisté. J’espère vraiment reprendre à Toronto dans deux semaines.
– Et comment va l’épaule qui vous avait poussé à renoncer à Wimbledon…
– De mieux en mieux. Je n’ai pas encore pu servir à fond, mais je n’en suis pas loin.
– Savez-vous qui sera votre prochain entraîneur ?
– J’ai plusieurs pistes : des neuves et des anciennes. Je ne resterai pas mille ans avec la personne mais je sais que le choix que je vais faire sera le bon. Je veux être performant à Toronto, Cincinnati, l’US Open et, surtout, être au taquet aux Jeux. Ça, c’est un rêve.
– Quel serait le portrait-robot de ce coach ?
– Quelqu’un qui a la gnaque, qui croit en moi, à mes possibilités d’aller très haut. Quelqu’un qui me mène à la dure. Il me faut un meneur d’hommes. Avec un discours bien rock.
– Est-ce qu’il pourrait ne pas être français ?
– Oui, ça se peut.
– Brad Gilbert ?
– Oui, j’y ai pensé. Mais il y en a d’autres. Au moins deux autres coaches étrangers, mais je préfère ne pas donner de nom maintenant.
– Tout le monde est persuadé que vous allez retourner avec Tarik Benhabilès…
– Ce qui est bien, c’est qu’on se connaît déjà. Je l’adore mais pour l’instant, rien n’est tranché. Je réfléchis. »
FRÉDÉRIC BERNÈS