It will very likely be held in Pau on Taraflex (with a low rebound though...) since it's almost impossible for the French to "build" a grass-court until April etc...but the players where pushing for it to be done, in vain...
See you in April...
From L'Équipe (lequipe.fr):
Tennis - Coupe Davis
LE TERRAIN, SEULE VÉRITÉ
En dominant les Allemands sur leur terrrain le week-end dernier (2-3), l'équipe de France de Guy Forget a prouvé que succès rimait bien avec solidarité. Les Tricolores ont désormais rendez-vous avec les Russes, contre lesquels ils avaient échoué sur terre battue l'an passé. Cette fois-ci, la rencontre aura lieu sur le Taraflex du Palais des Sports de Pau, en avril.
DE L'ESPRIT, SANS ÉTAT D'ÂME
Par Sophie DORGAN
Dans un contexte teinté de polémique, l'équipe de France a fait taire les exégètes en allant s'imposer en Allemagne (3-2), grande favorite avec son duo d'individualités, Tommy Haas et Nicolas Kiefer. À l'unisson, Sébastien Grosjean, Richard Gasquet et consorts ont converti leur discours de solidarité en actes. Les Bleus attendent maintenant les Russes pour un quart de finale à Pau sur Taraflex.
L'Équipe de France à l'unisson
«Je les fais rêver, je leur parle de choses extraordinaires, de rêves de gosses, de valeurs, d'esprit d'équipe. Je pense que c'est ça mon rôle : leur parler d'un idéal.» Cet idéal, Guy Forget le veut peuplé de solidarité, d'altruisme et d'envie de se dépasser pour l'équipe. Fabrice Santoro s'est brisé les ailes sur l'autel de ses valeurs. Avant la rencontre contre l'Allemagne, "l'affaire Santoro" a créé un match entre les "résultats" versus "l'esprit d'équipe". À ce jeu, l'équipe de France et son capitaine ont misé gros. Face à des Allemands, grands favoris, Guy Forget a pris des risques en écartant le Varois au bénéfice d'Arnaud Clément. La polémique a enflé à l'extérieur et gonflé la solidarité à l'intérieur. D'une même voix, les joueurs ont soutenu leur capitaine avant la rencontre et pendant le week-end, ils ont converti leurs paroles en actes.
En bon chef de file, Sébastien Grosjean a ouvert la voie. Sur sa lancée australe, le Marseillais a apporté un premier point capital en dominant (7-5, 7-6 [7], 6-0) Nicolas Kiefer. Et cette victoire a enlevé une pression importante à Richard Gasquet. Sans repères, le Biterrois a rajeuni de quelques mois lors de son simple. Après un premier set toute en transparence (1-6), le numéro un français a retrouvé ses frappes éclairs du mois d'avril dernier. Et à ce talent, il a ajouté un supplément d'âme et de condition physique. Bien aidé par Guy Forget, Richard Gasquet s'est surpassé contre Tommy Haas. Si certains pouvaient lui reprocher d'être trop facile, il a démontré samedi qu'il savait aller au-delà de ses limites. Qui aurait cru qu'il ferait craquer en cinq manches (1-6, 6-4, 6-4, 6-7 [1], 6-3) et devant un public hostile Tommy Haas, impérial depuis le début de saison ? Au contact de ses aînés pendant la semaine de préparation, il a grandi et appris. Au contact des cîmes de Val Thorens en décembre, il s'est forgé un "coffre" pour affiner sa résistance et à Halle, il a laissé éclater son potentiel de champion.
La Russie en point de mire
Pour le happy end, les scénaristes ont donc choisi les duettistes Michaël Llodra et Arnaud Clément. Et l'histoire n'était pas écrite d'avance. Sous pression, l'Aixois a connu quelques difficultés à se libérer. «J'étais très mal au début, notamment en retour. Je n'arrivais pas à trouver mes marques. Il y avait pas mal de trucs qui me trottaient dans la tête.» a-t-il avoué. Peut-être les réminiscences de sa sélection ou une envie trop forte de justifier sa place, il a dû son salut à l'effet conjugué de son capitaine et de son partenaire pour réussir à décrocher ce fameux troisième point (6-7 [6], 6-3, 6-4, 6-1) face à Alexander Waske et Tommy Haas. Mais le double n'a pas complètement rassuré. Si le capitaine a bel et bien trouvé deux piliers avec Sébastien Grosjean et Richard Gasquet, sa marge de manoeuvre demeure mince en cas d'indisponibilité de l'un des deux.
Et pour recevoir la Russie à Pau du 7 au 9 avril, les solutions de rechange peuvent s'avérer capitales. Lors des éditions 2002 et 2005, les Bleus ont chuté face au bloc russe sur terre battue et surtout face au roc Marat Safin puis à la muraille Nikolaï Davydenko. Mais depuis quelques mois, le double vainqueur de Grand Chelem boite et l'édifice de Shamil Tarpichtchev laisse apparaître des fissures. Si la participation du grand "Marat" reste en suspens, la terre battue a été définitivement effacée du cahier des charges des Bleus. Les Français veulent une surface rapide. Le gazon a les faveurs des joueurs, mais il ne pousse pas sous les sabots des organisateurs et le Taraflex a finalement été choisi. Histoire de reverdir...
À RETENIR
Guy FORGET : «Ce qui me plaît avec ces garçons, c'est que je sens qu'on est sur la même longueur d'ondes. Quand je leur parle, ça fait tilt tout de suite. Je pense qu'ils ne jouent pas que pour eux, qu'ils jouent pour leur potes. La Coupe Davis c'est tellement différent, souvent j'ai la sensation que c'est magique. Par moments, j'ai eu des frissons sur la chaise. Cette victoire est uniquement grâce à une mayonnaise qui a pris. J'espère que dans deux mois, ils n'auront pas oublié tout ça. Car cela peut le refaire face à la Russie. J'ai vu des choses fabuleuses, des regards de gosses, une joie d'être ensemble. Gardons cette flamme.»
Richard GASQUET :«Richard Gasquet, que retiendrez-vous de votre première qualification avec l'équipe de France ?
D'abord beaucoup de joie. La Coupe Davis est la compétition la plus importante pour moi avec Roland-Garros, et tout a été parfait. Gagner 3-0 en Allemagne (3-2 dimanche), si quelqu'un nous avait dit ça jeudi soir, on ne l'aurait pas cru. Ensuite l'esprit qui règne dans ce groupe. J'ai l'habitude des matches par équipes (interclubs) et je peux vous assurer que l'ambiance était parfaite. Ça m'a aidé à très bien jouer. Je suis arrivé sans trop de repères, mais de voir les copains et de faire une très belle semaine de préparation, m'a permis de retrouver mon niveau.
Après un début d'année difficile, estimez-vous votre saison lancée?
Ça a été une grosse libération de gagner en cinq sets contre Haas devant son public. J'ai fait quelque chose de grand, un des meilleurs résultats de ma carrière, vu le contexte de cette rencontre. Cela prouve que j'ai un gros niveau de jeu et que j'ai les armes pour gagner n'importe où. Avec ce match, je me suis complètement rassuré. D'autant que je n'ai plus mal du tout au coude. C'est une très bonne chose et j'espère que ça ne reviendra plus jamais. L'objectif maintenant est de continuer à jouer des matches comme ça. J'adore les gros tournois, les grands rendez-vous, c'est pour ça que je joue. C'est plus important que le classement.»
Arnaud CLÉMENT : «J'étais très mal au début, notamment en retour. Je n'arrivais pas à trouver mes marques. Il y avait pas mal de trucs qui me trottaient dans la tête. Je me sentais responsable de la perte du premier set. Je me suis dit : "Hier, Richard et Sébastien ont assuré et toi tu n'assures pas." C'était important alors d'avoir Mika a côté de moi et Guy sur la chaise. Ils m'ont aidé à avoir une bonne attitude, c'est la clé du match. Une fois que je m'étais remis dedans, j'étais lancé. C'était dur mais fantastique à gagner comme partie.»
Michaël LLODRA : «J'ai dit à Arnaud qu'on était une équipe et que, malgré la perte du premier set, on allait y arriver. On jouait très moyen et on n'était mené "que" 6-7, 2-3. C'était mon rôle d'aller vers lui. Une fois qu'il s'est libéré, on a déroulé.»
(AFP)
See you in April...