Ouais, non, c'est vrai que c'est toujours agréable quand on passe le premier tour surtout en 3 sets. Non, j'ai fait... C'est vrai que je me méfiais quand même, c'est vrai qu'il a très bien joué par le passé, il a été un peu blessé. C'est le genre de joueurs qu'on aime pas trop jouer parce qu'on sait pas trop à quoi s'attendre, et il peut sortir des très grands matches. Je suis content de m'en être sorti en 3 sets, oui.
- 6-1 2-0, tout semblait roulait, puis ça s'est un peu compliqué?
Non, mais c'est vrai que j'ai très très bien commencé le match, même peut-être trop bien et c'est vrai que je me suis dit : "Si je joue comme ça, je vais lui mettre 3 petits sets", je me suis un peu surpris. Oui, et je me suis un peu tendu, et après, voilà, j'ai joué moins bien avec le vent, j'ai pris 2-3 mauvaises décisions. Mais après, je pense, le gain du deuxième set était très important, et j'ai réussi à lui repasser devant au troisième.
- Alors, Paul-Henri, ce qui nous intéresse aussi, c'est votre relation avec votre nouvel entraîneur - et pas n'importe lequel : Mats Wilander.
Ouais, non, ça se passe bien, c'est vrai que... C'est pas un gourou non plus. C'est vrai que mes copains, ils sont impressionnés par lui, parce que c'est quand même une légende du tennis. C'est vrai qu'au début, quand il est arrivé, oui, on est un peu impressionné... Quand on va dîner, maintenant, on parle beaucoup, moi, ça m'impressionne plus trop. C'est vrai que quand on pense à sa carrière, c'est assez impressionnant quand même : il a gagné 5 Grands Chelems. Voilà, là, il me dit rien d'extraordinaire non plus, c'est vrai qu'il me donne 2-3 conseils avant les matches, jouer un peu différemment des points qui peuvent... des détails qui peuvent faire la différence à long terme.
- On se trompe, ou c'est votre première victoire commune?
Oui, bah, je pouvais pas plus mal commencer, j'ai perdu contre... à Adélaïde, je sais même plus combien il était, il était peut-être, je sais pas, 180, le mec, donc c'est pas évident. Même si j'avais gagné le premier set, il arrivait seulement la veille du quart. C'est vrai que j'avais bien commencé, après, je me suis fait un peut mal à la jambe, et après, j'étais un peu frustré, c'est vrai que je pouvais pas vraiment m'entraîner. A Sydney, j'ai voulu jouer, je sentais encore une petite douleur, donc on avait pas très bien commencé.
- Vous vous êtes dit "C'est un challenge"? Parce que ça a été un peu rocambolesque, cet hiver, avec le changement d'entraîneur que vous avez pas très bien vécu au début.
Non, ben, pas très bien vécu... Oui et non... C'est la vie, on dit toujours, il y a des choses bien plus graves que ça.
- Vous l'avez vu, Mats Wilander, sur le bord du court? Vous avez vu comment il vit le match? C'est impressionnant!
Ah, ouais, ouais, non, je l'ai vu, je l'ai déjà vu à Adélaïde. Je me souviens, ça faisait 5-5 au troisième, et je sais plus, ça faisait 30-30, et j'ai fait un coup droit gagnant et alors, tout le monde... c'était un australien, alors personne parlait, et lui, il s'est levé, il a fait "Come on!" comme ça, je me suis retourné, il était tout seul debout, la honte, quoi. Non, mais c'est vrai, il vit les matches à fond, et c'est mieux ça que l'inverse, c'est évident. Ouais, j'aime bien.